Sous-bois XXI : une peinture allégorique en trompe l’oeil
Dans ce tableau grand format (280 x 175 cm) peint à l’huile dans mon atelier, je me confronte à la représentation du corps dans une composition quelque peu baroque. Celle-ci est un hommage au mouvement surréaliste, qui m’a beaucoup marqué dans ma jeunesse.
Le personnage de gauche, monstre homme-oiseau, est repris du tableau de Max Ernst « la robe de la mariée » peint par le maître en 1940. La femme couchée, sans visage, est aussi une allusion directe au surréalisme. Quant à la femme de droite, personnage principal de la composition de par sa présence en premier plan, elle interroge, ou plutôt incarne, la dérive contemporaine de la mise en scène narcissique de l’ego. Elle se tient sur un trône dans une posture provocante qui exhibe un corps artificiel, mais en même temps fermée, dans le contrôle, par cette contorsion exagérée des jambes. Surtout, elle tend un miroir au spectateur pour le renvoyer à son propre voyeurisme…
La scène se déroule dans une forêt, lieu symbolique et récurrent de la peinture occidentale, surtout à partir de la période romantique. Mais un détail l’ancre dans notre époque, d’où le titre XXI (pour 21e siècle) : c’est un des casques reconnaissables de Daft Punk, posé entre les deux femmes sur un sol rouge, couleur complémentaire du vert de la végétation.